Deux réalités du Mexique

  • Le Mexique, un pays de contrastes
N’étant pas à ma première visite en Amérique latine, je m’attendais à voir une certaine inégalité sociale, mais je me suis rendu compte qu’elle était très marquée au Mexique. En effet, j’ai pu constater qu’il existe un très grand écart entre les riches et les pauvres. On se rend compte de cet état de fait lorsqu’on sillonne les villes mexicaines où l'on peut voir des quartiers résidentiels avec de très belles maisons dont l’entrée est gardée par des agents de sécurité et puis, à quelques minutes de là, des quartiers extrêmement pauvres où l’on ne voit que des taudis, des camps de fortune et la misère avec tout son corollaire.
À Querétaro, il est très fréquent de voir au Centro (centre historique) à des heures avancées de la nuit des jeunes enfants en train de mendier. Dès que les parents de ces petits enfants constatent que vous êtes un étranger, ils vous les envoient pour quémander de l’argent, car ils estiment que tous les étrangers qui sont au Mexique sont riches. Lors d’une de mes promenades dans les rues du Centro de Querétaro, j’ai été estomaqué d’apercevoir une mère qui réveilla son petit garçon de 7 ans environ en plein sommeil en faisant un signe vers moi afin que ce dernier vienne me demander de l’argent. Choqué par ce geste, j’ai eu une double pensée, d’une part, je me suis dit qu’il ne faut pas que je lui donne de l’argent pour ne pas encourager sa mère à l’exploiter davantage. Mais, d’autre part, j’ai conclu que c’est la pauvreté qui conduit souvent les gens à poser des gestes extrêmes et désespérés et je me suis dit que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’une mère à une heure avancée de la nuit vous envoie son petit garçon vous demander de l’argent. Finalement, je lui ai donné tous les pesos que j’avais sur moi. Ce genre d’histoire fait vraiment mal, car tout le monde sait que la place d’un enfant ne devrait pas être la rue surtout à une heure avancée de la nuit, il devait être dans son lit pour dormir et partir le lendemain à l’école. Des histoires semblables, on en rencontre plusieurs quotidiennement au Mexique. Incontestablement, le Mexique est une société de contraste.

  • L’insécurité
Généralement, quand on entend parler du Mexique dans la presse internationale, il s’agit souvent de sujets qui touchent à la guerre des narcotrafiquants, aux kidnappings, aux meurtres politiques et aux immigrants clandestins mexicains qui tentent d’entrer aux États-Unis. La première fois que j’ai annoncé à mes parents que j’allais partir au Mexique, ma mère m’a traité de fou en me soulignant l’insécurité et la violence qui y sont présentes. Quand on est au Mexique, on sent que les gens se méfient beaucoup et ne badinent pas avec la sécurité. Cela se corrobore facilement en sillonnant les villes mexicaines où l’on voit souvent des agents de sécurité lourdement armés dans les centres d’achat, devant les banques et certains guichets automatiques. Dans les lieux hautement touristiques, j’ai pu constater une forte présence policière, voire militaire. De plus, la façon dont les gens se barricadent chez eux nous démontre qu’il faut faire attention et qu’il peut se passer des choses. Pendant tout mon séjour, je n’ai eu aucun souci sécuritaire ni à Querétaro ni dans les autres villes que j’ai visitées dans le pays. Je pense que Querétaro est l’une des villes les plus sûres du Mexique. Cependant, la partie Nord du pays est assez dangereuse à cause de la guerre que se livrent les cartels de drogue. Certains crimes comme les vols à main armée et les vols de sac à l’arrachée étant une réalité au Mexique, il faut toujours être vigilant même dans les villes sans danger.